'And when the daylight hour rolls around
And by chance we're both downtown
If we should meet, just walk on by
Oh darling, please don't cry
Tonight we'll meet
At the dark end of the street'
« The Dark End Of The Street »
Dan Penn & Chips Moman
Première constatation, nous sommes devant un cas d’école. À la seule évocation du nom Nick Wheeldon, pléthore de projets défilent sous nos yeux : Os Noctàmbulos, 39th and The Nortons, Nick & Alizon, Sex Sux et d’autres en gestation. Ils ont tous cette particularité rare d’être aussi intéressants les uns que les autres. Ce n’est pas The Necessary Separations qui va rompre le charme car de l’attrait, leurs morceaux en déborde.
On peut dès lors deviner que le premier album de The Necessary Separations s'écoulera bientôt aussi facilement que le glissement de la pedal steel guitar agrémentant plusieurs morceaux de cette collection aux accents folk rock.
L’album commence dans une voiture, l’auto-radio, de rigueur diffuse «The Dark End Of The Street» enregistrée par James Carr à la fin de 1966. Il est le premier spectre adjuré et le gardien de la porte d’entrée du premier morceau de l’album de The Necessary Separations, « The Forgiving Kind ». Référence idéale pour évoquer en ouverture cette première histoire de fin de romance. Une phrase pivot sortie du morceau qui semble marteler le coeur de Nick Wheeldon à son souvenir. À moins que celle-ci ne soit tirée de « Bright Side of the Road », paroles qui ouvrent également la chanson de Van Morrisson.
En tous les cas, elle agit comme un avertissement. Il sera ici autant question de country, de folk ou de soul, et pour y parvenir The Necessary Separations n’hésitera pas à invoquer tous les fantômes inévitables des sixties. Puisant à la source sans tomber dans la parodie ni la fadeur d’élèves trop polis ou paralysés par de trop lourdes références. Toutes ces chansons jamais écrites par leurs pairs semblent avoir attendu patiemment ce groupe et il sera parfois difficile de ne pas imaginer avoir été transporté en plein milieu d’un album de Buffalo Springfield ou des Byrds avec des chansons comme « Keep On Running » ou « To Be Kind » par exemple, ou ne pas avoir l’impression d’entendre la douce et décontractée union entre George Harrisson et Bob Dylan, dans ce morceau parfait de Chris Bartlett qu’est « Temper Like this road ».
Comment ne pas être cueilli par des chansons comme « The Crawl », « Your Love Is A curse », « To Be Kind » ?
On pensera également parfois à Bonnie Prince Billy, autre pléthorique song writer que le groupe tutoie avec « Nowhere To Turn » et « Marie ». D’autres télescopages intéressants suivent et abondent, comme « Suicide » par exemple qui s’avère être la parfaite illustration de l’uchronie dans laquelle The Seeds ne serait jamais devenu ce groupe garage psyché vénéneux, mais sillonnerait sans fin les routes et les bars country de l’ouest américain.
Les déambulations de cet album nous emmènent sur une route traversant états d'âmes et émotions, amour et solitude. Folie, mélancolie et colère comme autant de vignettes, exprimant la nécessité de vivre malgré tout dans un monde s'échappant à toute allure. The Necessary Separations suit un chemin musical apaisant, avec cette volonté de ne jamais arriver à bon port, pour que le voyage ne s'arrête jamais. La musique a une histoire, elle a désormais une nouvelle et singulière voix.
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